Sablais & Sablaises célèbres

La Ville des Sables-d'Olonne a la chance de compter depuis le Moyen-Âge de nombreuses personnalités qui ont marqué non seulement l’histoire locale, mais également, pour certaines d’entre elles, l’histoire de France ou du monde. Découvrez leurs vies et leurs parcours étonnants à l’aide de courtes biographies qui vous permettront de mieux connaître ces Sablais(es), Olonnais(es) et Castelonnais(es) qui font partie de notre mémoire collective.

Nina D'ASTY, artiste lyrique (1882-1932)

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Carte postale de Nina d'Asty du Casino de Paris, photographie Augerau, circa 1900, fonds Léo Leboucher, cote 44 Fi.

La mystérieuse Nina d'Asty, de son vrai nom Marina Mercedes Teresa Garaviglia (1882-1932) était une artiste lyrique italienne qui se produisait au Casino de Paris à la Belle Époque. Tombée amoureuse des Sables-d'Olonne, elle fit construire en 1905 une belle villa aux allures de château-fort dans la forêt de la Pironnière, au Château-d'Olonne (« Villa Nina d'Asty »). Elle y donnait des réceptions et des bals où se pressaient de nombreuses personnalités de la Belle Époque. Ses différents yachts à vapeur, dont un ancien contre torpilleur, faisaient également sensation dans le port des Sables-d'Olonne.

Jean-Jacques AUDUBON, naturaliste (1784-1851)

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Portrait de John James Audubon, XIXe siècle. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, N-2.

Le saviez vous ? Le célèbre ornithologue Jean-Jacques Audubon est d'origine sablaise. En effet, son père, le capitaine de navire Jean Audubon, est né aux Sables le 11 octobre 1744. Jean-Jacques est le fils illégitime de Jean Audubon et de Mlle Rabin, une créole de l’Ile de Saint-Domingue.
Après des études de dessin à Paris avec le peintre Jacques-Louis David, Jean-Jacques Audubon s'est embarqué pour les États-Unis afin d’y observer et dessiner les oiseaux. Il épousa Lucie Blakewell en 1808 avant d’obtenir quatre ans plus tard la nationalité américaine. Il va désormais s’appeler John-James Audubon. Son œuvre monumentale sur la faune américaine du XIXe siècle, Oiseaux d’Amérique, est composée de 435 planches, comportant 1065 figures de 489 espèces.

Yvonne BROTHIER, cantatrice (1889-1967)

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Cette célèbre cantatrice soprano de l’Opéra Comique de Paris a fait ses débuts en 1916 dans Lakmé, de Léo Delibes, avant de mener une carrière internationale très riche et hautement saluée par la critique dans l’entre-deux-guerres. Yvonne Brothier s'est également fait connaître en participant à la première émission radiophonique française, en novembre 1921, dans laquelle elle interpréta avec talent La Marseillaise. Sa discographie est conséquente, avec de nombreuses oeuvres enregistrées sur 78 tours : Carmen avec L'amour est un oiseau rebelle et Parle moi de ma mère, Véronique avec De ci De là ou Les contes d'Hoffmann, Rose Marie avec Menuet de la minute et Chant d'amour indien, sans oublier Sur la mer calmée dans Madame Butterfly.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Mme Brothier s'est également illustrée en étant à l'affiche d'un spectacle organisé au Modern Cinéma en l'honneur des prisonniers rapatriés.

Chaumoise d'adoption, la diva repose aux côtés de son époux Pierre Moreau dans le vieux cimetière du quartier de La Chaume. Un hommage officiel lui a été rendu à La Chaume en 2010. Une plaque commémorative a été posée à cette occasion sur la façade de l’Hôtel de la Tour, qui fut autrefois son ancienne résidence d’été.

Charles CHARRIER, architecte (1853-1925)

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De la Belle Époque aux Années folles, l'architecte sablais Charles Charrier, avec ses deux fils Fernando et Mauricio, a été l'une des figures marquantes de l'architecture vendéenne. Après avoir participé à la construction des lignes ferroviaires de Fontenay à Cholet et de Fontenay à Benet, il fut le concepteur de 27 constructions ferroviaires pour la compagnie des Chemins de fer Andalous, dont les gares d’Alicante, de Murcia et de Torrevieja en Espagne.

Nous lui devons, dans le département de la Vendée, l'église de l'Orbrie, les halles de Challans et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, sans oublier près de 125 villas, maisons et petits châteaux. Aux Sables-d'Olonne, son œuvre est marquée par l'emblématique « Palazzo Clementina » trônant sur le Remblai, sans oublier les villas « Ma Folie », « Magali-Colombine » ou « Les Coccinelles-Thaïs », autres témoignages de son talent et de ses inspirations.

Parallèlement, Charles Charrier était très investi dans la vie municipale en étant adjoint au maire des Sables-d'Olonne, capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers et vice-président de la société de Secours mutuel.

Édouard COLLINEAU, général (1810-1861)

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Le Second Empire a offert une brillante carrière à cet officier sablais, engagé volontaire à 21 ans comme simple soldat et sorti du rang grâce à son seul mérite. Édouard Isaïe Collineau s'est brillament illustré dans la Légion Étrangère puis dans un régiment de Zouaves en Algérie, en Crimée, à Solférino et à Magenta lors de la campagne d'Italie, et lors de l'expédition de Chine. Mais c'est surtout pendant la guerre de Crimée, en 1855, avec la prise de Malakoff devant Sébastopol, que cet admirable meneur d'hommes s'est rendu célèbre à la tête de ses Zouaves. Nommé général de division, il fut également décoré de « l'Ordre du Bain » par la Reine d'Angleterre Victoria. Commandant la 2e brigade lors de la seconde guerre de l'Opium en Chine, il meurt de la variole à Tien-Tsin en 1861.

Sa devise était : « Allons, quand il faut, il faut ».

André COLLINET, armateur (1729-1806)

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Issu d'une vieille famille chaumoise, il embarque très jeune sur les morutiers qui font la pêche sur les bancs de Terre-Neuve. Revenu s'installer définitivement aux Sables comme armateur en 1769, il est nommé par la suite 2e échevin de la ville en 1773.

Esprit éclairé, il entretient une abondante correspondance, notamment avec le naturaliste Buffon. Novateur, on lui doit l'introduction de la culture de la pomme de terre dans notre région.

Il nous a légué, à travers ses cahiers manuscrits, un précieux témoignage pour comprendre la vie quotidienne aux Sables-d'Olonne et à La Chaume au XVIIIe siècle.

Christophe COLOMBE, poète (1886-1915)

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Le quartier de La Chaume a vu éclore nombre d'artistes talentueux, à l'image du peintre Paul-Émile Pajot ou de l'artiste Florelle. Cependant, il en est un, Éloi Léopold Christophe Colombe, qui est aujourd'hui malheureusement tombé dans l'oubli. Pourtant, ce jeune peintre en bâtiments, petit fils du premier sauveteur de France Pierre Éliopole Crouzillat (1835-1910), s'était fait connaître de ses contemporains en faisant publier quelques-uns de ses poèmes (Si j'étais papillon, Yvonne) dans la presse locale.

Sergent dans le 3e régiment d'Infanterie coloniale pendant la Première Guerre mondiale, il composa fin 1914 l'un de ses plus vibrants poèmes, La mort d'un Marsouin, en hommage à ses frères d'armes tombés au champ d'honneur. Christophe Colombe est « Mort pour la France » en 1915 à Souain dans la Marne.

Lauréat de nombreux prix de poésie, son nom est inscrit au Panthéon dans la longue liste des écrivains et poètes tombés pour la France, aux côtés de ceux de Guillaume Apollinaire et de Charles Péguy. Le poète chaumois figure également dans l’Anthologie des écrivains morts à la guerre, 1914-1918, parue en 1926.

Pierre CROUZILLAT, sauveteur de France (1835-1910)

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Cet homme, natif d'Ars-en-Ré, a consacré sa vie au sauvetage en mer, aussi bien par des actions d'éclat, à bord du canot de sauvetage des Sables-d'Olonne dont il était le patron, que par l'invention d'appareils de sauvetage. Décoré de la Légion d'Honneur en 1882, l'amiral Jurien de la Gravière déclare à son propos que « jamais cette croix n'a été placée sur une poitrine plus digne de la porter ».


Depuis 1969, une rue porte le nom de celui qui a été surnommé en son temps le « Premier sauveteur de France ».

 

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Léo DAVID, artiste lyrique (1911-2002)

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Officier des Arts et des Lettres, Croix de Chevalier du Mérite National décerné par le Ministre du tourisme et Médaille d'Or de la Jeunesse et des Sports, Léo David est le fils du ténor Léon David. Après des débuts prometteurs de comédien et de danseur aux Bouffes Parisiens et au théâtre des Variétés à Paris dans les années 1930, Il dut revenir aux Sables-d’Olonne pour des raisons de santé.

Il va dès lors devenir l'un des principaux animateurs de la station balnéaire dans les années 1950-1960. Fondateur du célèbre groupe folklorique sablais « le Nouch » (Noeud en patois) et du Rugby Club Sablais, il réorganisa également en compagnie de Léonice Retureau l’élection des Reines des Sables.

Parallèlement, Léo David assura la direction du Grand Casino de la Plage de 1951 à 1966 où il fit venir les plus grandes vedettes de la chanson française.

Président de l'Aéro-Club de la Vendée de 1950 à 1960, il organisa en 1953 un grand meeting aérien dans la baie des Sables-d'Olonne qui rencontra un immense succès populaire.

Il occupa également la présidence du comité des Fêtes et du Syndicat d'Initiative, le poste d'administrateur de l'Office de Tourisme et la présidence de la fédération Anjou-Poitou-Saintonge des groupes folkloriques.

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Léon DAVID, ténor, maître du « bel canto » (1867-1962)

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À la fin des années 1880, ce Sablais a décroché les premiers prix de chant des Conservatoires de Nantes et de Paris. Engagé comme premier ténor à l’Opéra-Comique, maître du « bel canto », il interpréta au théâtre plus d’une cinquantaine d’œuvres différentes et se produisit sur les plus grandes scènes nationales et internationales.

Nommé professeur au Conservatoire de Paris en 1924, Léon David a été promu Officier de la Légion d’Honneur en 1936 puis Officier de l’Instruction publique. Reconnaissance suprême de son talent, ce grand styliste a été choisi pour présider le festival mondial de la musique à Montréal en 1938.

La vie d'un ténor, livre autobiographique, retrace le destin de celui qui fut l'un des derniers bel cantistes français au médium large et à la vocalisation rapide ».

Maurice DURAND, architecte (1884-1978)

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La valeur n'attend pas le nombre des années comme en témoignent le parcours et l’œuvre de l'architecte sablais Maurice Durand. En effet, cet ancien élève de l'architecte angevin Gaston Réchin était très attaché à sa ville natale qu’il a, dès sa jeunesse, fortement marquée de son empreinte : Villa Mirasol rue Travot classée Monument Historique (1914), Casino des Sports (1928) et Grand Casino de la Plage (1950), église Saint-Pierre (années 1930), clinique Notre-Dame de France, Hôtel de ville (1950), sans compter de nombreuses villas, ni oublier la restauration de l’Abbaye Sainte-Croix (années 1960) et du Prieuré Saint-Nicolas (années 1970), et la construction du phare de l’Armandèche (1968). La Vendée est aussi largement dotée en œuvres de Maurice Durand, notamment à la Roche-sur-Yon (Chambre de Commerce, Centre hospitalier départemental, Poste, Archives départementales…).

Reçu à l’Académie d’architecture de Paris en 1920, Maurice Durand a été nommé architecte de la ville des Sables-d’Olonne l’année suivante, architecte des Monuments historiques de la Vendée en 1930, Officier de la Légion d’Honneur en 1935, et finalement architecte départemental en 1937.

La villa « La Rafale », maison et atelier de Maurice Durand, est située rue des Bains en contrebas de l'Île Penotte.

Simone FEUVRE, sage femme (1909-2003)

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Simone Feuvre, née Fontanel, était une sage femme sablaise qui faisait partie de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Entrée dans le réseau communiste Front National, elle fut dénoncée et arrêtée avec 16 autres membres du réseau en 1944 par la SAP d'Angers. Internée successivement à la prison de La Roche-sur-Yon, de Poitiers et Fresnes, elle est ensuite déportée au camp de concentration de Ravensbruck, sous le matricule 57749.

De retour aux Sables-d'Olonne en juin 1945, elle a repris ses activités de sage femme à la clinique Notre Dame de France et aida à mettre au monde un très grand nombre de bébés sablais.

Décorée de la Croix de Guerre, de la Légion d’Honneur et de la Médaille militaire, Simone Feuvre a fondé l’Amicale sablaise des déportés internés et des familles de disparus. Le square où se situe le monument des Déportés porte son nom depuis 2003.

Charlotte-Flandrine DE NASSAU, religieuse (1579-1640)

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Charlotte-Flandrine était la fille du stathouder Guillaume 1er d’Orange Nassau dit le Taciturne et de Charlotte de Bourbon-Vendôme, princesse de Montpensier.

Élevée dans la foi catholique par sa tante après le décès de sa mère en 1582, elle abjura ensuite le Protestantisme avant de devenir à l’âge de 24 ans abbesse de l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers. Sa sœur, Charlotte-Brabantine de Nassau, était quant à elle l'épouse du duc Claude de la Trémoille, prince de Talmont. C'est sans nul doute pour cette raison que nous devons à Charlotte-Flandrine de Nassau l'implantation d'un couvent de femmes aux Sables-d'Olonne. Celui-ci est aujourd'hui devenu le centre culturel de l'Abbaye Sainte-Croix dont le corps principal du bâtiment constitue la seule partie préservée de la construction d'origine.

Une légende raconte que la statue de la Vierge se trouvant actuellement dans la chapelle Notre Dame de Bonne Espérance, située rue de l'Amidonnerie, serait en fait la figure de proue du navire de Charlotte-Flandrine de Nassau venu s'échouer sur nos côtes au XVIIe siècle.

Daniel FRICAUD, maître de navire (1662-1733)

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Daniel Fricaud est né aux Sables-d'Olonne le 16 septembre 1662 et s'est éteint le 2 février 1733.

Lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689-1697), après avoir bombardé Saint-Martin de Ré, une escadre anglaise et hollandaise vient mouiller en rade des Sables pour faire de même. Selon la tradition, les Anglais se seraient emparés auparavant d'une barque de pêche commandée par Daniel Fricaud. Sommé de donner des renseignements sur la configuration de la ville, celui-ci trompa l'ennemi en lui affirmant que la cité était aussi large que longue. De ce fait, la plupart des projectiles tombèrent dans les marais de la Cabaude sans causer d'importants dégâts. Voyant cela, les habitants allumèrent des feux de paille pour faire croire à des destructions massives.

Daniel Fricaud figure à l'Armorial général de France qui le désigne comme Maître de navire et bourgeois de la ville des Sables.

Emmanuel GARNIER, marin-pêcheur (1894-1944)

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Tableau de L. Augizeau, 1939

Né dans le quartier du Passage, cet ardent défenseur de la pêche artisanale était le président du Syndicat des marins-pêcheurs des Sables-d’Olonne et du littoral atlantique. Il était également à l’origine de la coopérative L'Union Fraternelle.

Entré dans la Résistance dès 1940, Emmanuel Garnier a rejoint en 1942 le réseau Manipule auquel il a fourni des renseignements sur les installations allemandes entre Loire et Gironde. Arrêté par la Gestapo puis déporté vers Dachau, il meurt dans l’un des derniers convois vers l’Allemagne, appelé « le Train de la mort ».

Une plaque commémorative en bronze en hommage à Emmanuel Garnier, marin sablais « Mort pour la France » a été apposée sur l’immeuble de la Coopérative Maritime et inaugurée le 23 décembre 1945. La ville des Sables-d'Olonne a choisi également d'honorer la mémoire de ce marin respecté du monde maritime en dénommant « quai Emmanuel Garnier » la partie médiane du port de pêche par délibération du Conseil municipal du 9 juin 1945.

Emmanuel Garnier, décoré de la Médaille de la Résistance, a été fait chevalier de la Légion d'Honneur et chevalier du Mérite Maritime à titres posthumes.

René GUINÉ, commandant (1768-1821)

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Engagé dès l'âge de 18 ans dans la marine de guerre, il prend part aux combats contre les Portugais, vers le Brésil, Cayenne et les Antilles. Pendant la période révolutionnaire, chargé de protéger la côte, il s'illustre pleinement par la prise de nombreux navires anglais. Il mène sur son navire les Consuls en mission jusqu'aux Echelles du Levant. Il reçut pour cette action une épée d'honneur de la part de Bonaparte. Sous l'Empire, il agit en vrai corsaire, à bord de son lougre Le Rapace. Son port de refuge étant sa ville natale : Les Sables-d'Olonne.

Sa tactique était de cacher son navire derrière les îles côtières et de là, de fondre sur les vaisseaux ennemis qui avaient osé s'aventurer jusque sur nos côtes.
Capitaine de Frégate en 1808, il est fait Officier de la Légion d'Honneur sous l'Empire, puis Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis et du Lys sous la Restauration.

Étienne-Adolphe D'HASTREL DE RIVEDOUX, peintre et lithographe (1805-1874)

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Originaire du Bas-Rhin, Étienne-Adophe était le fils du baron Étienne d'Hastrel, général d'Empire. Officier de marine et artiste de talent reconnu par la Société de Géographie, son éclectisme l’a conduit à être membre de plusieurs sociétés scientifiques. Ses postes militaires officiels importants ont été l'ile Bourbon (Réunion), mais surtout l'Argentine (comme gouverneur de l'ile de Martin Garcia à l'époque de l'affaire de la Plata), sans oublier de nombreuses escales et excursions au Sénégal (Ile de Gorée), Tarifa, l'ile de Sainte Hélène, Le Cap, Madagascar, Brésil, Paraguay et Uruguay. Il nous a légué une œuvre abondante dans laquelle figure en bonne place la ville des Sables-d'Olonne où il s'est établi avec sa famille au milieu du XIXe siècle.

Étienne Adolphe d'Hastrel a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1841 et promu officier de la Légion d'Honneur en 1849.

Jean HUGUET, homme de lettres (1925-2006)

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Cet enfant de La Chaume était enseignant, romancier, historien, libraire, critique littéraire, traducteur et éditeur français. Sa passion des arts et des lettres lui fit devenir tour à tour secrétaire général du comité directeur du Syndicat national des Libraires de France, fondateur et président des Jeunesses Littéraires de France en 1954, directeur des Cahiers d’action littéraire, organe mensuel des J.L.F. de 1955 à 1975 et secrétaire général du Prix des Libraires de 1959 à 1991.

Aux Sables-d’Olonne, outre la direction littéraire des éditions « Le Cercle d'Or » de 1972 à 1989, il a été en 1962 le fondateur du Centre culturel de l'abbaye Sainte-Croix et le cofondateur avec Gaby Anger des « Veillées Chaumoises » en 1971. Il est également en 1977 l’un des artisans de la création de la Société des Écrivains de Vendée.

Homme d’action, il était également très investi dans la vie politique locale en étant élu conseiller municipal de 1971 à 1983. Promu Officier de l'Ordre National du Mérite en 1971 et Officier des Palmes Académiques en 2001, Jean Huguet est l’auteur de plus de 60 ouvrages.

Philippe JEANTOT, navigateur, co-organisateur du Vendée Globe Challenge (né en 1952)

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Arrivée de Philippe Jeantot lors de la 1ère édition du Vendée Globe Challenge

Plongeur de la Comex, navigateur à la voile et chef d'entreprise, double vainqueur du BOC Challenge en 1982-1983 et 1986-1987 à bord de ses voiliers Crédit Agricole I et III, vainqueur de la Course de l'Aurore en 1985.

Adopté par les Vendéens et ayant fait des Sables-d'Olonne son port d'attache, il se lance dans un défi gigantesque, à savoir organiser une course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Ainsi prend vie le rêve ultime du marin qu'il a imaginé en compagnie de Bertie Reed et de Guy Bernardin.

En 1989-1990, il participe donc à la première édition du Vendée Globe Challenge qu'il a également co-organisé, et termine à la 4ème place. Il va ensuite se consacrer entièrement à l'organisation du Vendée Globe et à son entreprise Jeantot Marine, un chantier naval installé aux Sables-d'Olonne spécialisé dans les catamarans de croisière.

Pour des raisons judiciaires, Philippe Jeantot va ensuite être contraint de céder la célèbre course autour du monde au département de la Vendée.

 

 

Eva LALLEMENT, artiste peintre (1914-1991)

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Tableau d'Eva Lallement intitulé "La Grappe", huile sur toile, 92 x 65 cm, 1975, 975.20.1.

Amie des peintres Jules Lefranc et Anatole Jakovsky, cette artiste d'origine roumaine, née Hava Seinberg, est aussi connue pour avoir dirigé de 1949 à 1981 le restaurant Mireille Oasis en forêt d'Olonne. Excellente cuisinière, elle a d'ailleurs fait l'objet d'un livre intitulé À la table d'Eva, les chefs-d'oeuvres culinaires d'Eva Lallement paru aux éditions EFA en 1991.

Son style naïf a été reconnu et encouragé très tôt par le conservateur du Musée des Sables, Henri-Claude Cousseau, ce qui lui a permis d'exposer dans de nombreuses villes françaises (Nice, La Rochelle, Lille, Laval). Une rétrospective de son oeuvre a été organisée en 1993 à l'Hôtel du département de la Vendée.

Nombre de ses tableaux et sculptures se retrouvent aujourd'hui aux Musée de l'Abbaye Sainte-Croix, de Nantes et de Laval et font également partie des collections du FRAC des Pays de La Loire et du Centre National des Arts plastiques à Paris.

Marie Suzanne LAMBERT, cultivatrice (1847-1929)

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Statue de Suzanne Lambert au monument aux Morts d'Olonne-sur-Mer

Cette Olonnaise emblématique est entrée dans la mémoire collective grâce à l’oeuvre des frères Martel, sculpteurs vendéens à qui elle a servi de modèle pour la réalisation du monument aux Morts d’Olonne.

Né à Olonne le 20 mai 1847, elle était la fille de Pierre-Henri Deschamps et de Marie-Louise Bertrand, tous deux cultivateurs. Elle avait épousé Émile Placide Lambert le 21 septembre 1874 à Olonne et de cette union sont nés deux enfants. Suzanne Lambert est décédée à son domicile, dans le bourg d’Olonne le 27 juin 1929.

Le monument aux Morts, situé rue des Sables, dans la côte de la Violette, a été inauguré le 23 juillet 1922 par le Maire d’Olonne-sur-Mer, Valère Mathé.

Jean LAUNOIS, artiste-peintre (1898-1942)

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Jean Launois montre très tôt des talents de peintre. Grâce à son père, sous-préfet des Sables-d'Olonne, il rencontre Lepère et Milcendeau, qui auront une influence importante sur son travail.

À partir de 1920, il vit en Algérie à la villa Abd el-Tif, une pension d'artistes où il fait la connaissance d'Albert Marquet, écrivain et peintre post-impressionniste. Après un séjour en Asie du Sud Est, Jean Launois expose pour la première fois ses oeuvres à Paris, bien accueillies par les critiques. Le peintre partage son temps entre l'Algérie, la Vendée (Saint-Jean-de-Monts) et Paris. Son oeuvre s'inspire de la casbah d'Alger, le vieux quartier de la ville, pour dessiner ses portraits de femmes et d'enfants.

Il décède à Alger le 27 novembre 1942 à l'âge de 44 ans. Le Musée de l’Abbaye Sainte-Croix qui conserve 250 œuvres, peintures et dessins de Jean Launois, lui a consacré une rétrospective en 1976 et deux expositions en 1998 et 2004.

Sébastien LAURENT, horticulteur (1812-1888)

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Rosiériste de l'Empereur, cet habile horticulteur s'est spécialisé dans le forçage des roses et des lilas. Il était le principal fournisseur en fleurs coupées de la cour de Napoléon III. Reconnu par ses pairs, il fut admis comme membre perpétuel de la société nationale d’Horticulture et fut récompensé par des Médailles d’honneur en or décernées par l’Impératrice et la princesse Clotilde.

Décédé aux Sables-d'Olonne où il résidait à la fin de sa vie, il est enterré avec son épouse dans le cimetière des Sables dans une magnifique tombe richement ornée surnommée la « tombe du jardinier de l'Empereur ».

Jacques MARTIN, sieur de la MORTIÈRE, écuyer du Roi (1581-1661)

C'est en sauvant la vie de Louis XIII au siège de La Rochelle en 1627 ou 1628 que ce capitaine de la marine s'est couvert de gloire. Cet Olonnais n'hésita pas en effet à faire rempart de son corps pour éviter au roi de France d'être frappé par un projectil explosif tiré par les Huguenots. Jacques Martin est grièvement blessé et mutilé des deux bras. En récompense de cet acte d'une très grande bravoure, il reçoit une lettre d'anoblissement en juin 1628, avec la charge d'écuyer du Roi et le titre de seigneur de la Mortière. Dans les actes de la paroisse des Sables, il est mentionné comme « Haut et puissant Jacques Martin » ou « capitaine de la marine entretenu par le roi ».

Jean-Emmanuel MERCIER, sculpteur (1743-1821)

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Maître autel de la chapelle Notre-Dame de Bourgenay

Dix-neuvième et dernier enfant d’une famille de maître cloutier sablais, Jean-Emmanuel Mercier fut envoyé de 1769 à 1774 à Paris pour faire ses études à l'Académie Royale de peinture et de sculpture sous la protection de Van Loo.

Revenu aux Sables-d'Olonne, il participa, en compagnie de son frère semble-t-il, à la décoration du château de Pierre Levée à Olonne. Mais c'est en 1780 qu'il réalisa sa première grande commande, à savoir le maître-autel de l'église Notre-Dame de Bon Port (1783). Suivront la Pieta au retable de la chapelle de la Croix, le maître autel de Notre-Dame de Bourgenay, le tabernacle de la cathédrale de Luçon (1809) et le Christ en bois du calvaire de la plage en 1821, sa dernière œuvre, dont seul subsiste le buste aujourd’hui visible dans l’église Sainte-Anne de La Chaume.

NAU, dit François l'Olonnois, flibustier (vers 1630-1671)

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Ce personnage fut l'un des flibustiers les plus célèbres du règne de Louis XIV. Avec lui ressurgissent des lieux légendaires de la piraterie, comme les Caraïbes ou l'Ile de la Tortue, repères des Frères de la Côte.

François l'Olonnois est né aux Sables d'Olonne vers 1630. Il embarque dans le port de La Rochelle, entre 1650 et 1653, à destination de Saint-Domingue. Là, il devient boucanier, un aventurier pratiquant l'élevage de boeufs sauvages. Les boucaniers sont alors alliés des flibustiers et des Français. Très vite, il rejoint l'Ile de la Tortue. Alors débutent ses exactions sanglantes contre les bâtiments espagnols, qui en font très vite un des flibustiers les plus redoutables. Connu dans toutes les Caraïbes, il est surnommé le « Fléau des Espagnols » ou le « Boucher de Maracaïbo », s'illustrant particulièrement dans la prise de cette ville du Venezuela en 1666. En 1671, après une expédition malheureuse contre les côtes du Guatemala, son navire est jeté par la tempête sur les côtes du Yucatan. Capturé par les cannibales « Indios Bravos », il connaît une fin tragique.

 

En savoir plus sur Nau l'Olonnois

Paul-Émile PAJOT, artiste peintre (1870-1930)

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Tableau de Paul-Émile Pajot, "Les Sables-d'Olonne", circa 1925, 2011.11.1.

Artiste peintre de talent, Paul-Émile Pajot a toujours méprisé la gloire. Sa peinture naïve a été remarquée par Jean Cocteau. Il obtient la consécration artistique à Paris en janvier 1925, puis en 1927 avec Foujita. Il peignait beaucoup, et de 1896 à sa mort, son oeuvre fut considérable. Ses tableaux sont recherchés par les grands musées français et par les collectionneurs avertis.

Marin-pêcheur à l'âge de onze ans pour subvenir aux besoins de sa famille, Paul-Émile Pajot est devenu par ses dessins et ses aquarelles le chroniqueur attitré du milieu de la pêche. Louée par Cocteau et Marquet, l'oeuvre du peintre est entièrement dédiée à sa patrie, La Chaume, et à ses navires qu'il a couchés sur ses toiles de son coup de pinceau naïf.

« Il est un homme qui peint des bateaux. Il ne peint pas des bateaux pour les gens qui aiment la peinture, mais il est un peintre pour les gens qui aiment les bateaux », Jean Cocteau dans son préface à l'exposition parisienne de Paul-Émile Pajot en 1925.

LES REVERHOS, artistes de cirque

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André, Madeleine et Gustave Reverho

« Les Reverhos » (de leur vrai nom Revéreau) étaient des artistes de cirque mondialement connus. Tout au long de leurs carrières, Madeleine Reverho (1916-2013), son mari Gustave (1902-1969) et son beau-frère André (1906-1996) ont travaillé sous les plus grands chapiteaux de France (Medrano, Pinder, Amar et Bouglione) et sur les plus prestigieuses pistes aux Étoiles (Londres, Berlin, Barnum aux États-Unis, Chine, URSS) en proposant des numéros de jonglage et d’équilibristes uniques au monde.

Très attachés aux Sables-d'Olonne, « Les Reverhos » sont revenus s'y installer définitivement en 1959, après avoir pris leur retraite artistique. C’est à ces trois artistes que l’on doit la création, en 1963, d’un parc zoologique et exotique à la Rudelière.

Odette ROUSSEAU, dite FLORELLE, artiste (1898-1974)

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Artiste lyrique, elle triompha en tant que meneuse de revue au Moulin Rouge puis aux Folies bergère.

Sa carrière au cinéma sera marquée par le succès considérable de « L’Opéra de Quat’sous » en 1931 pour lequel le réalisateur Pabst déclara que Florelle fut la plus grande révélation de sa vie. Son rôle le plus remarquable sera celui de Fantine dans « Les Misérables » en 1934. Elle tourna aussi avec Korda, J. Renoir et F. Lang.

Elle fit aussi carrière dans la chanson avec 27 disques et 54 chansons dont « La Complainte de Mackie » que Florelle chante dans L'Opéra de Quat'sous, qui connaîtra un succès retentissant au point de devenir un véritable standard ! Elle jouera au cinéma de 1912 à 1956, dans 51 films dont 6 films muets, essentiellement des films ou comédies dramatiques.

Originaire de La Chaume, une rue porte son nom, non loin des quais où sa grand-mère, Marie-Joséphine, tenait la buvette « À la mère Rousseau ».

En savoir plus sur Odette Rousseau

Odette ROUX, institutrice et femme politique (1917-2014)

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Institutrice et résistante communiste pendant la Seconde Guerre mondiale, Odette Roux, née Loisit, a été maire des Sables-d'Olonne de 1945 à 1947. Elle est la 1re femme politique française à être élue maire d’une ville de sous-préfecture. Son mandat a été principalement marqué par la reconstruction de la Ville et la relance économique de la station balnéaire, ainsi que par la réalisation du jardin public auquel a été donné son nom en 2015 et par l’ouverture d’un lycée aux Sables-d’Olonne. Odette Roux a été élue conseillère municipale jusqu’en 1959.

Son mari Alfred Roux (1908-1943), lui aussi instituteur et résistant communiste, a été arrêté et assassiné par la Gestapo à la prison de la Roche-sur-Yon.

Militante au Parti Communiste Français (PCF), au Syndicat des Instituteurs, à l’Union des Femmes Françaises et au Mouvement de la Paix, Odette Roux a été décorée de la Légion d’Honneur en 2009.

LA SABLAISE, ambassadrice des Sables-d'Olonne

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Affiche des chemins de fer de l'État, oeuvre de Thor

La plus ancienne représentation connue de la Sablaise remonte à la Révolution Française.

Dessinée à maintes reprises au XIXe siècle, c'est à partir des années 1890, sous l'impulsion d'Édouard Mayeux (1846-1917), libraire et publiciste sablais, qu'elle est propulsée ambassadrice de la Ville des Sables en apparaissant sur les célèbres affiches des chemins de fer.

La Sablaise est l'icône incontournable de la publicité balnéaire des Sables-d'Olonne à la Belle Époque grâce à des artistes talentueux comme Ogé, Lanos, Pal, Corbineau, Troncy, Galice et Thor.

Elle est devenue, selon Nathalie Pégé-Defendi, Docteur en Histoire spécialiste de l’affiche ferroviaire, le « mythe fondateur du tourisme vendéen ».

SAVARY DE MAULÉON, sénéchal du Poitou (circa 1170-1233)

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Enluminure représentant Savary de Mauléon, tirée du Français 12473, folio 138

Savary de Mauléon est l'un des grands seigneurs poitevins du Moyen-Âge. Sénéchal du Poitou et vassal des Plantagenêts sous Jean sans Terre puis Henri III, il se rallie pourtant aux Capétiens à deux reprises sous Philippe Auguste et Louis VIII. Possédant l'essentiel du littoral poitevin, il dispose d'une très grande flotte de guerre qui fait de lui l'un des seigneurs les plus puissants de son époque.

En 1214, Savary hérite du Talmondais, de l'Olonnais, de Mauléon, de Fontenay le Comte, de Saint-Michel en l'Herm et de Moutiers-les-Mauxfaits. C'est en 1218, avant de partir pour la Croisade, que Savary de Mauléon signe deux chartes de donation aux moines de Sainte-Croix de Talmont qui desservent la chapelle de Saint Nicolas à à La Chaume. Ces chartes vont accompagner le mouvement de colonisation des littoraux engagé depuis le XIe siècle au sein du territoire olonnais.

Joseph Philippe THESSON, marin (1816-1884)

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Portrait de Philippe Thesson.

Issu d'une longue lignée de marins terre-neuvas, le Sablais Philippe Thesson a vécu à l’âge de 20 ans, une histoire maritime et humaine extraordinaire…

En effet, affecté en tant qu’inscrit maritime dans la Marine nationale, il fut envoyé sur Toulon et enrôlé sur la corvette l’Astrolabe commandée par Dumont d’Urville. Promu gabier, lui et ses camarades partirent donc accompagnés de La Zélée en septembre 1837 pour une mission d’exploration commanditée par Louis-Philippe afin de parcourir l’océan Pacifique et de vérifier l’existence du continent austral. Après trois années de pérégrination qui les conduirent dans le détroit de Magellan, au Chili, à l’île de Pâques, aux Gambier, aux Marquises, aux Moluques, à Batavia, à Singapour et en Australie, le 20 janvier 1840, les deux corvettes se trouvèrent face à un continent de glace qui fut baptisé « Adélie ». En mettant le pied au pôle Sud, ils découvraient ainsi un nouveau continent jusque là ignoré de la géographie et des scientifiques.

Après cette formidable aventure, Philippe Thesson est revenu aux Sables pour reprendre la mer en tant que patron-pêcheur. Joseph Philippe Thesson fut marié à Suzanne Thérèse Legoffe puis à Hélène Angélique Barranger. Père de douze enfants, il est décédé à La Chaume le 11 juin 1884.

Pierre-René-Marie de VAUGIRAUD DE ROSNAY, vice-amiral (1741-1819)

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Portrait du vice-Amiral de Vaugiraud.

Brillant officier de marine français, il prend part à la guerre d'Indépendance américaine et s'illustre tout particulièrement en 1781, à bord du vaisseau Ville de Paris lors de la bataille de la Chesapeake aux côtés du marquis de Lafayette et du comte de Grasse. Son sang-froid et sa conduite héroîque en maintes circonstances favorisent sa rapide ascension dans la Royale. Cependant, refusant d'embrasser la cause révolutionnaire, il doit émigrer et rejoint alors les rangs royalistes en Angleterre. Il participe notamment à l'expédition de Quiberon en 1795 qui se solde par l'échec des forces contre-révolutionnaires. Après l'abdication de Napoléon Ier, il est nommé Vice-Amiral et gouverneur de la Martinique par le roi Louis XVIII. Il a été décoré de la Grand-Croix de l'ordre de Saint Louis et de l'Ordre de Cincinnati, distinction donnée à ceux qui se sont particulièrement illustrés pendant la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique.